Depuis 2023, la recherche en ligne a changé de visage. Les internautes posent leurs questions à ChatGPT, Perplexity ou Gemini et obtiennent des réponses sans cliquer sur aucun lien.
Dans ce nouveau paysage, le bon vieux SEO ne suffit plus. Il faut apprendre à exister dans les réponses générées. C’est tout l’enjeu du GEO (Generative Engine Optimization).
Pourquoi le cocon sémantique reste une arme stratégique ?
Comment structurer vos contenus pour apparaître dans les réponses IA ?
Quelles différences entre Perplexity, ChatGPT, Claude ou Gemini ?
On vous explique tout dans cet article.
Pourquoi les internautes préfèrent les agents conversationnels ?
Depuis 2023, la tendance est de délaisser la recherche classique au profit d’IA comme ChatGPT, Perplexity, Claude ou Gemini.
Pourquoi ce changement ? Parce que les internautes n’ont plus besoin de parcourir une liste de sites : la réponse leur est servie immédiatement, synthétisée, contextualisée — et souvent plus claire qu’un article classique.
Résultat : les règles de visibilité en ligne changent radicalement. Il ne s’agit plus d’être référencé dans les résultats, mais d’être intégré aux réponses.
Pour rester pertinent, il ne suffit plus de « faire du SEO » : il faut désormais “nourrir” les IA génératives.
C’est ce qu’on appelle le « GEO » (Generative Engine Optimization), c’est-à-dire l’optimisation des contenus pour les moteurs de recherche génératifs.
Qu’est-ce qu’un cocon sémantique et pourquoi reste-t-il efficace à l’ère du GEO ?
Le cocon sémantique consiste à structurer un site web autour d’un thème principal, en multipliant les pages connexes traitant des sous-thèmes ou angles spécifiques. Chaque page est liée aux autres par un maillage interne.
Pourquoi ça reste d’actualité ?
- Parce que cela renforce l’autorité perçue du site sur un sujet.
- Parce que cela répond à une diversité d’intentions de recherche (ce que Google nomme les « intentions ou questions latentes » abordées dans cet article)
- Parce que cela structure la connaissance, ce qui plaît autant aux moteurs de recherche qu’aux IA génératives.
Pourquoi les IA génératives favorisent la recherche en langage naturel ?
Les IA et les LLM en particulier interprètent les requêtes comme le ferait un humain. Ils s’appuient sur des milliards d’exemples pour comprendre le contexte, l’intention, le ton, mais aussi les intentions latentes, les associations d’idées ou les sous-entendus implicites contenus dans une question.
L’idée est de répondre à ce que l’utilisateur cherche sans forcément le formuler clairement.
Exemples de requêtes initiales :
Quelle est la meilleure période pour visiter le Japon depuis Paris ?
Exemples de questions latentes :
Quelle est la meilleure période pour profiter des cerisiers en fleurs à Tokyo ? Quelles régions du Japon sont idéales à visiter en automne ? Comment éviter la foule lors d’une visite à Kyoto au printemps ?


Pourquoi les IA cherchent à devancer vos questions (et pas seulement y répondre) ?
Derrière la capacité des IA à comprendre le langage naturel se joue une autre dynamique : la bataille d’attention, ou plus simplement, la concurrence.
ChatGPT, Gemini, Perplexity, Claude, Google… ces moteurs ne se contentent pas de répondre à des questions. Ils veulent les devancer pour démontrer leur pertinence, afin que vous continuiez à les utiliser.
Chaque plateforme cherche à retenir l’utilisateur dans son interface, en lui proposant non seulement la réponse attendue, mais aussi celle qu’il n’a pas encore formulée, en anticipant ses interrogations suivantes… ou en les provoquant.
Pour cela, les IA exploitent les enchaînements d’idées, et les schémas cognitifs observés à grande échelle. C’est une course où le gagnant est celui qui saura mieux prédire ce que l’utilisateur veut vraiment.
C’est ce qu’on appelle la pertinence prédictive, c’est-à-dire comprendre et proposer ce que vous n’avez pas encore demandé.
Prenons un exemple dans le domaine du SEO :
La question classique est « Comment améliorer le référencement de mon site ? »
⇒ l’IA élargit immédiatement la réponse avec des sous-questions implicites comme :
faut-il prioriser la vitesse ou le contenu ?
quelles sont les règles Google E-E-A-T ?
comment optimiser les balises schema.org ?
quelles erreurs dois-je corriger en priorité sur mon site ?
Ces ramifications ne sont pas arbitraires : elles s’appuient sur des intentions croisées déjà exprimées par d’autres utilisateurs pendant des années. Et chaque contenu publié peut venir alimenter ces enchaînements.
Pour rester visible dans ce nouvel environnement, il faut donc être capable d’éclairer les multiples facettes d’une intention… avant même qu’elle ne soit formulée.
Où les IA vont-elles chercher leurs informations (et pourquoi votre site seul ne suffit pas) ?
Contrairement aux moteurs de recherche traditionnels qui privilégiaient principalement les pages indexées et hiérarchisées selon des critère propre à leur algorithme, les intelligences artificielles génératives comme ChatGPT, Perplexity, Gemini ou Claude puisent leurs réponses dans un ensemble de sources variées.
Elles croisent des contenus issus de :
blogs spécialisés et articles d’expertise,
forums (Reddit, StackOverflow, etc.),
plateformes sociales à contenu structuré (LinkedIn, Quora, Medium…),
articles invités ou tribunes d’experts publiés sur d’autres domaines,
bases documentaires ouvertes (Wikis, dépôts de recherche, documentation technique),
parfois même des PDF publics, fichiers GitHub, fiches produit ou glossaires disponibles librement.
Ces données, en partie explorées lors de la phase d’entraînement de l’IA ou en temps réel (dans le cas de moteurs connectés au web), constituent le socle de leurs réponses. En d’autres termes, les IA ne visitent pas “votre site” : elles visitent “le web” et donnent une réponse condensée.
Conséquence : publier uniquement sur votre site web ne suffit pas toujours. Vous devez diffuser votre expertise là où les IA peuvent la croiser, la recouper, l’ingérer et la synthétiser, non pas site par site, mais écosystème par écosystème.
L’objectif prioritaire du GEO n’est donc plus de générer du trafic, mais d’augmenter vos chances d’apparaître dans une réponse générée par un agent conversationnel, ce qui générera du trafic indirectement. Vous devenez alors une source d’autorité indirecte, même sans clic, mais visible dans l’interface de l’IA.
Faut-il changer son SEO pour faire du GEO ?
Oui, si on cherche une visibilité future. Les IA sont là et il ne semble pas y avoir de possibilité de retour en arrière dans l’immédiat.
Il faut tenir compte des nouveaux comportements de la majorité des utilisateur, qui utilisent leurs smartphone dont le petit écran se prète plus aux réponses courtes qu’aux longs articles de blog. Sans tomber dans les stéréotypes, il est vrai que le temps d’attention des internautes est réduit, et que les réponses courtes, superficielles mais ciblées, sont généralement suffisantes pour la majorité des recherches informationnelles.
Le « GEO » (Generative Engine Optimization) est le « nouveau SEO » (Search Engine Optimization). Skelper le pratique depuis début 2024 avec des résultats chiffrés depuis mai 2024 (voir cet article, ou celui-ci et suivre les liens Linkedin pour les preuves chiffrées).
Avec le GEO, il ne s’agit plus de viser les premières positions dans la SERP de Google, mais d’apparaître directement dans les réponses produites par les IA.
Objectif :
Alors que le SEO traditionnel vise à se positionner sur les moteurs de recherche, le GEO vise à être cité, repris, ou synthétisé dans une réponse générée par une IA.Sources de données :
Le SEO classique s’appuie sur l’index Google car il s’agit du moteur générant 90 à 95% du trafic vers votre site web. Les IA génératives s’alimentent à partir de données ouvertes disponibles sur l’ensemble du web : blogs, forums, articles, documents publics… Elles formulent une réponse unique à partir de sources multiples.Formats privilégiés :
Là où le SEO mise sur des pages bien optimisées autour de mots-clés, le GEO préfère les contenus modulaires, structurés, conversationnels. FAQ, listes, tutoriels, définitions, extraits synthétiques : tout ce qui facilite la reprise automatique et simplifiée est interessant pour le GEO.Mode d’accès à l’information :
En SEO classique, la visibilité dépend du classement dans la SERP (Search Engine Result Page, ou page de résultat) et l’autorité provient, entre autres éléments, des clics sur un lien et du temps passé sur la page.
Avec le GEO, l’utilisateur n’a plus besoin de visiter un site : la réponse est fournie directement dans l’interface de l’IA.
Autrement dit, le GEO ne remplace pas le SEO, mais le complète en ciblant un nouvel espace de visibilité : celui des agents conversationnels. Et dans ce nouvel espace, les règles du jeu sont en train de changer.
L’approche GEO est-elle pertinente pour vous ?
Si vous remarquez une baisse significative de votre trafic, alors que vous restez visibles dans les moteurs classiques et les IA, sachez qu’il existe des options : contactez-nous pour évaluer les alternatives qui générent trafic et clients.
Quelles sont les différences entre les principaux moteurs de recherche IA en ce qui concerne le GEO ?
Les moteurs IA ne fonctionnent pas tous de la même manière. Chacun possède son propre modèle d’interaction, ses sources, et ses critères de sélection du contenu.
Voici les principaux acteurs et leurs spécificités en mai/juin 2025 :
Perplexity, l’un des premier moteur de recherche IA
Fonctionnement : moteur de recherche IA en temps réel, qui croise plusieurs sources ouvertes.
Spécificité : cite systématiquement ses sources (liens cliquables, encadrés, etc.).
Ce qu’il valorise : clarté, fiabilité, fraîcheur, formats structurés (titres, FAQ, listes, paragraphes courts).
ChatGPT (avec browsing + AI Mode), le LLM le plus populaire
Fonctionnement : moteur conversationnel, avec un mode navigation web et un AI Mode (anciennement “pro”) capable d’analyser des fichiers, des données, ou des sites complets.
Spécificité : peut intégrer des éléments du web dans ses réponses, mais cite rarement les sources.
Ce qu’il valorise : ton naturel, qualité pédagogique, expertise, formulation claire et contextuelle.
Claude (Anthropic)
Fonctionnement : approche plus encyclopédique et synthétique, avec une logique de modération forte. Accès web parfois restreint.
Spécificité : moins de citations directes, mais réponses longues, neutres, et documentées.
Ce qu’il valorise : rigueur rédactionnelle, précision des faits, clarté structurée.
Gemini (anciennement Google Bard)
Fonctionnement : moteur conversationnel intégré à l’univers Google. Fusionne SERP classique et génération IA.
Spécificité : préremplit ou reformule des requêtes pour devancer les besoins.
Ce qu’il valorise : intention utilisateur, UX, unicité du contenu, et données structurées (balises, schema.org, extraits enrichis).
Google AI Overview / SGE (Search Generative Experience)
Fonctionnement : aperçu généré en haut de la SERP, visible dans certains pays (comme les États-Unis), encore non totalement déployé en France (juin 2025) mais deja disponible dans le reste du monde.
Spécificité : génère un résumé contextuel avec des liens sélectionnés automatiquement, sans avoir besoin de cliquer vers le site pour connaitre la réponse.
Ce qu’il valorise : pertinence contextuelle, diversité des sources, format web structuré, et compatibilité avec les données enrichies.
En conclusion
Pour rester visible dans le nouvel écosystème de la recherche sur internet, il faut devenir, ou rester, une référence fiable pour l’ensemble des moteurs IA, ajouter le GEO au SEO, et ne plus se contenter de travailler son contenu pour Google uniquement.
Le Generative Engine Optimization ne semble pas être une mode ou un gadget, mais une tendance de fond : comme nous l’avons déjà vu dans un précédent article (cliquer ici et voir le 1er encart) , le volume de visites réelles généré par nos contenus mis en ligne début 2024 est aujourd’hui équivalent à celui des visites en provenance de Bing et MSN réunis. C’est une preuve concrète que le GEO peut déjà rivaliser avec des canaux historiques.
En structurant vos contenus pour répondre clairement aux questions des utilisateurs, en variant les formats et en veillant à la fiabilité des informations et à leur mise à jour, vous maximisez vos chances d’être sélectionné dans les réponses générées par l’IA, puis par les utilisateurs.